'L'émigrant de Landor Road'
Toute fin d'un poème d'Apollinaire
que vous pouvez lire et entendre, dit par Jacques Duby, en entier ici.
Il aurait voulu ce bouquet comme la gloire
Jouer dans d'autres mers parmi tous les dauphins
Et l'on tissait dans sa mémoire
Une tapisserie sans fin
Qui figurait son histoire
Mais pour noyer changées enpoux
Ces tisseuses têtues qui sans cesse interrogent
Il se maria comme un doge
Aux cris d'une sirène moderne sans époux
Gonfle-toi vers la nuit O Mer Les yeux des squales
Jusqu'à l'aube ont guetté de loin avidement
Des cadavres de jours rongés par les étoiles
Parmi le bruit des flots et les derniers serments
Guillaume Apollinaire, Alcools.
Merci, Anne, pour cette contribution