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dentelles d'encre / Ink Lace
1 juillet 2007

Critiques dans un souterrain

Le soupçon est le mode de lecture même du roman policier. Pour illustrer ce fait, René Girard prend l'exemple qui suit:

"Il suffit qu'on nous montre une femme en train de tricoter au début d'un roman policier pour nous convaincre que le tricot est une occupation lourde de péril."

René Girard, Critiques dans un souterrain, 1983.

Certes, cette occupation domestique peut paraître anodine, mais le ton ironique de Girard ne suffira pas à nous faire oublier que l'aiguille à tricoter peut s'avérer une arme de poing redoutable  - celles qui auront vu A l'intérieur, de Julien Maury et Alexandre Bustillo, le savent bien...

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Commentaires
S
et le charme désuet de miss Marple ........ qui finit toujours par découvrir la vérité sur d'horribles crimes ...... tout en tricotant !
A
Hélène, je viens de lire tout ceci, et globalement, je suis d'accord avec toi (on est davantage tournée vers la lumière de Bobin, mais Poë tout de même.......), mais comme j'ai lu aussi un long courriel de toi et trouvé dans ma boite, je te réponds plus tard en privé<br /> anne<br /> http://quilt007.free.fr
H
Caro, je viens de me rendre sur le lien que tu m'as indiqué, j'en sais un peu plus maintenant. Il y a une photo avec beaucoup d'hémoglobine qui me fait flipper, je n'ai pas envie de voir ce film, mais il y a des films pas du tout sanguinolents qui font flipper bien davantage à vrai dire. J'ai lu tout l'interview de Béatrice Dalle. Je connais certains titres qu'elle cite, comme "Le Sixième sens" ( que j'ai beaucoup aimé) Les films les plus terribles que j'ai en mémoire à l'instant sont "Orange mécanique" ( à sa sortie il m'avait rendue malade tout un WE et le lundi j'en parlais à mes collègues à la première heure) Je ne supportais pas cette violence gratuite. Je l'ai revu à la télé longtemps après et là j'ai ri de toutes mes forces, je venais enfin de saisir l'humour de S. Kubrik ! Je suis un cerveau lent, des fois...Je me suis posé quand même cette question : ai-je raison de rire ? Est-ce que mon sens moral ne s'est pas atrophié à force de voir des horreurs ? Je me suis habituée !!! Or je trouve très dangereux de banaliser la violence, on voit ce que ça donne dans les cours d'école aux USA et ailleurs...J'ai détesté "Pulp fiction", qui faisait beaucoup rire mon fils, mais c'est vrai que trop, c'est trop, qu'on ne peut pas prendre ça au sérieux, et j'ai fini par rire avec lui. Oui mais...des esprits faibles peuvent y succomber il me semble. Sinon, comme films à vomir, il y a "Evil's death", où les cadavres putréfiés surgissent de leurs tombes, "L'exorciste", "Rosemarie's Baby", un film dont je n'ai pas retenu le titre, dans lequel Adjani se bat avec son mari dans la cuisine avec un couteau électrique et où on la voit ensuite gerber dans le métro, L'insoutenable "Irréversible", avec la très belle Monica Bellucci ( qu'est-elle allée faire dans cette galère?)...Même mon fils, blindé contre toutes les violences cinématographiques, a reconnu que ce film était horrible et n'avait aucune raison d'être, je l'avais enregistré à sa demande, nous l'avons effacé. Je me demande comment des gens entreprennent un film de ce genre, c'est long et cher à réaliser, faut-il qu'ils y tiennent ! Mais pourquoi ? Je suis bien sûr pour la liberté d'expression, mais j'avoue que parfois il y a des oeuvres qui font du mal, qui détruisent sans rien apporter. Ah oui, dans le genre terrible : "Le silence des agneaux", mais là j'ai trouvé que c'était un grand film. Va savoir ! Ce n'est peut-être pas très cohérent de ma part, tout ça, mais bon, c'est de l'émotion et chacun a les siennes.
H
Anne, je viens de lire ton courriel et d'y répondre, ce n'est pas encore parti, et je découvre ici le même message. Je ne copie pas ma réponse ici parce qu'elle a peu de liens avec ce qui précède. Mais je vais tout faire pour découvrir Christiane Singer et René Girard. J'ai des atomes crochus avec les gens intelligents qui vont à contre-courant de l'air du temps, parce que je n'aime pas vraiment l'air de notre temps, bien que j'y trouve mon bonheur quand même. Merci des découvertes que je fais grâce à toi.<br /> Quant aux films gore, Le clown, j'avoue que certains m'ont fait passer un frisson de peur agréable, mais globalement ce n'est quand même pas ma tasse de thé. Ceci dit, je n'ai aucun a priori de genres et suis très "bon public". J'aime autant le cinéma que les livres et je dévore pas mal. Rares sont les films où je ne trouve vraiment rien à butiner.
A
Hélène, je te réponds ici, c'est bien un lieu d'échanges (merci Caro), mais voilà, j'espère que tu reviendras dans ces commentaires; pas gagné, si?<br /> J'aimais Christiane Singer, beaucoup, et elle est partie mi-avril après 6 mois d'un cancer foudroyant (64 ans) Certains de ses lvivres m'ont changée véritablement; et si la littérature ne nous bouleverse pas, à quoi sert-elle? (lire les 7 nuits de la reine ou Où cours-tu ? seulement voilà, C.Singer avait la foi (une foi qui mélait des pratiques de méditation asiatique) elle ne parlait ni de sexe ni de violence, les français (elle était née à Marseille et vivait en Autriche) ont très peu parlé de sa disparition.Contrairement à la Suisse romande, aux italiens......Sa guerre des filles avait eu du succès. Quant à R.Girard..en peu de lignes, impossible de tout retracer, c'est un chartiste, prof aux USa de littérat.comparée, élu à l'acad. française, croyant aussi, il a mis au point différentes théories opposées par exemple à Lévi-Strauss ou Freud; à contre-courant, aussi, un penseur lui, une tête quoi........Bises Hélène<br /> Anne<br /> http://quilt007.free.fr
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